Marie-Claire, Octobre 2017, Entrepreneurs du Monde : transmettre l’autonomie

Marie-Claire, Octobre 2017, Entrepreneurs du Monde : transmettre l’autonomie

Auteur : Catherine Durand
Source : Marie-Claire octobre 2017

Entrepreneurs du Monde : transmettre l’autonomie

Une bénéficiaire au Burkina Faso

« Grâce à cette ONG soutenue par L’Occitane, des milliers de femmes burkinabées ont appris à être indépendantes financièrement, leur permettant d’offrir une éducation à leurs enfants.

Mariée à 21 ans, Chantal a longtemps tenu le foyer dans sa petite maison au toit de tôle et aux murs en terre crue, à Pabré, commune du centre du Burkina Faso. C’est après la naissance de son cinquième enfant qu’elle a osé lancer sa propre activité. « Sinon, nous dépendons tous financièrement de mon mari cultivateur. J’achète des condiments, à 6 heures du matin, chez les producteurs des villages avoisinants, je les reconditionne avant de les revendre au marché, où je tiens un étal entre 10 heures et 18 heures, puis je rentre m’occuper de ma famille. » Beaucoup de travail pour des revenus finalement très maigres, avant qu’elle rencontre l’animateur d’Yikri, institution de microfinance sociale initiée par l’ONG Entrepreneurs du Monde au Burkina Faso.

Depuis, la vie de Chantal a changé. Elle a participé à des formations, notamment en gestion, et rejoint un groupement de récolte des noix de karité mis en place par L’Occitane en lien avec Yikri. « En quelques mois, j’ai augmenté mes revenus de 20 %, et mon épargne, de 50 % », assure Chantal, qui peut désormais envoyer tous ses enfants à l’école. Dans ce monde très rural, quand on n’a pas les moyens de scolariser tous ses enfants, ce sont les garçons qu’on envoie en priorité étudier. « Nous n’avons pas de chiffre, mais on estime que dans la zone il y a seulement entre 10 et 15 % de filles scolarisées, explique Hélène Chéron-Kientéga, burkinabée d’adoption, coordinatrice à Entrepreneurs du Monde*. On voit bien que les hommes et les femmes ne gèrent pas le budget familial de la même façon. Ce sont les mères qui vont vouloir scolariser leurs filles, elles qui n’ont pas eu cette chance. Nous avons d’ailleurs mis en place un programme d’alphabétisation en langue peul pour les femmes. »

En 2017, ce sont 13 000 femmes, regroupées en mutuelles de solidarité, qui auront été formées pour développer… » [Lire la suite sur marieclaire.fr]

 

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