L’essentiel de notre action 2024

9 INSTITUTIONS DE MICROFINANCE SOCIALE
143 144 MICRO-ENTREPRENEURS ACCOMPAGNÉS
31 128 SÉANCES DE FORMATION
288 € PRÊT MOYEN

« En accompagnant les personnes marginalisées qui entreprennent, nous augmentons significativement leurs chances de réussir leur commerce, leur atelier ou leur production agricole, et donc de s’autonomiser et de sortir toute leur famille de l’extrême précarité ! »

Marie Forget, Responsable du pôle Microfinance Sociale

Difficultés et espoir

En 2024, en Haïti, au Burkina Faso et au Myanmar, nous avons aidé nos équipes locales, confrontées à des contextes sécuritaires et économiques extrêmes, à adapter leur action pour continuer de soutenir un maximum d’entrepreneur·es.

Au Libéria, nous avons allumé une lueur d’espoir en ouvrant un programme de microfinance sociale. Ce pays fait partie des plus pauvres de la planète : 70 % de sa population vit en situation de pauvreté et 90 % de sa population vit du secteur informel.

Nous avons choisi d’implanter nos activités dans les zones rurales du Nord de ce pays, à Zorzor et Gbarnga, parce qu’elles sont particulièrement défavorisées et qu’elles abritent une grande partie de la forêt d’Afrique de l’Ouest, qu’il faut préserver en accompagnant les communautés qui y vivent.

Fin 2024, après 6 mois d’activité, nous soutenions déjà plus de 1 600 bénéficiaires avec des formations et de l’accompagnement technique agricole. Progressivement, elles accèdent aussi aux services d’épargne et de crédit.

37 217 AGRICULTEURS ET AGRICULTRICES SOUTENUES
47% DE NOS BÉNÉFICIAIRES VIVENT EN ZONE RURALE
26% DE NOS BÉNÉFICIAIRES SONT DES AGRICULTEURS

« L’agriculture familiale représente jusqu’à 80% de la production alimentaire, en Afrique. C’est donc sur elle que repose la sécurité alimentaire de tous. Nous soutenons avec force les petits producteurs et productrices agricoles ! »

Alice Carton, chargée de programme de développement rural

Un appui renforcé aux producteurs et productrices

En 2024, nous avons accompagné 37 217 agriculteur·rices, en leur proposant des crédits adaptés aux cycles agricoles, des formations en agro-écologie, sous forme d’école-aux-champs et de conseils sur parcelles, pour améliorer les itinéraires agricoles, fabriquer des engrais et pesticides naturels, préserver l’eau et les sols, etc. Cette agriculture, coconstruite autour des savoir-faire paysans, est peu coûteuse et adaptée aux conditions locales. Elle renforce la résilience face aux phénomènes climatiques.

Nous favorisons aussi l’écoulement des productions dans le pays. Nous avons construit des greniers au Sénégal, dans la zone sahélienne, pour stocker une partie de la récolte des oignons et l’écouler sur plusieurs mois. En Guinée, nous avons réalisé un pilote de deux cantines scolaires pour écouler les récoltes des agriculteurs que nous accompagnons et fournir aux élèves une alimentation saine.

Au Burkina Faso, nous facilitons la mise en relation de nos bénéficiaires entre les zones rurales et urbaines. Enfin, nous formons des jeunes à l’agriculture durable et négocions avec les autorités locales la mise à disposition de parcelles pour faciliter leur installation.

16 086 FAMILLES ÉQUIPÉES
80 000 BÉNÉFICIAIRES DIRECTS
906 SÉANCES DE SENSIBILISATION

« Nous facilitons l’accès des familles en précarité énergétique à des équipements d’éclairage et de cuisson économes et sûrs. Elles améliorent alors leurs conditions de vie et de travail, leur santé et leur impact sur l’environnement. »

Emmanuel Cour, responsable entrepreneuriat et innovation sociale

Des réalisations notables en 2024

Nous avons :

• équipé 20 161 familles, soit 25 % de plus qu’en 2023.
• sélectionné et déployé de nouveaux équipements de qualité (Burkina Faso, Philippines)
• renforcé nos moyens de distribution de gaz et soutenu la production d’équipements de cuisson propre (Haïti, Togo),
• formé et accompagné des comités villageois et des opérateurs régionaux à la gestion et l’exploitation de micro-réseaux solaires (Philippines),
• certifié 38 000 crédits carbone pour financer nos actions en faveur de l’accès à l’énergie (Togo),
• développé de nouveaux réseaux de distribution et de financement (Togo, Burkina Faso),
• aidé FANSOTO* (Sénégal) à sélectionner le bon modèle de réchaud amélioré et à contracter avec le bon fournisseur,
• accompagné MUNAFA* (Sierra Leone) dans son étude de faisabilité puis ses tests pour introduire une gamme de foyers améliorés
  fabriqués localement

FANSOTO et MUNAFA : institutions de microfinance sociale créées et incubées par Entrepreneurs du Monde

2.3 MILLIARDS DE PERSONNES DÉJÀ AFFECTÉES PAR LA SÉCHERESSE
21 MILLIONS DE NOUVEAUX RÉFUGIÉS CLIMATIQUE PAR AN

‘‘Les conséquences des changements climatiques sont déjà tangibles et alarmantes dans les pays où nous agissons. Elles aggravent la vulnérabilité des personnes que nous accompagnons. Nous mettons donc en place des moyens forts pour les sensibiliser et les aider à s’adapter. ’’

Eugénie Constancias, responsable de la gestion de la Performance Sociale et Environnementale

Les périodes de sécheresse sont plus nombreuses, plus longues. La chaleur ne redescend pas toujours la nuit. Cela entraîne des situations de détresse humaine et végétale. Les saisons des pluies sont, elles, plus courtes et erratiques. Les typhons se multiplient. Les réserves en eau ne sont pas reconstituées et au contraire, les crues et les inondations emportent les maisons, les sols fertiles et les récoltes.

Des apprentissages clés et des programmes dédiés

Pour préserver les ressources en eau, nous formons et encourageons les pratiques agroécologiques, par exemple :

• l’installation de cordons pierreux qui suivent les courbes de niveau pour limiter l’érosion, favoriser l’infiltration, etc.
• l’utilisation de compost pour améliorer la structure du sol et sa capacité de rétention d’eau,
• la plantation d’arbustes autour des parcelles pour protéger les plantations des vents desséchants et favoriser l’infiltration de l’eau en profondeur grâce au réseau racinaire.

Pour préserver la couverture forestière, nous avons :

• facilité l’acquisition de réchauds de cuisson qui réduisent la consommation de bois (Haïti, Burkina Faso, Togo, Sénégal).
• priorisé nos développements dans des zones avec des écosystèmes à protéger. Nous avons ainsi ouvert une agence dans la zone de Moussaya (qui va devenir le premier Parc national de Guinéee) et un programme au Libéria, qui abrite 40 % de la forêt ouest africaine.

90% DES AFRICAINES TRAVAILLENT DANS L’ÉCONOMIE INFORMELLE
1 AFRICAINE SUR 10 A ACCÈS AU CRÉDIT
89 % DE NOS BÉNÉFICIAIRES SONT DES FEMMES

‘‘Notre action vise l’autonomie des plus pauvres. Or, les femmes sont largement majoritaires dans cette catégorie. Pour sortir de la précarité, elles sont volontaires et tenaces mais elles sont confrontées à un grand nombre de freins. Nous renforçons leur capacité à les surmonter pour réussir, s’insérer, s’exprimer et décider.’’

Armelle Renaudin, cofondatrice

Nos services pour surmonter les freins

89 % de nos bénéficiaires sont des femmes. Chacun de nos services est un de levier de pouvoir.

• Épargner, c’est pouvoir racheter du stock, économiser pour les frais de scolarité, se soigner ou soigner son enfant.
• Emprunter, c’est pouvoir investir dans un équipement de production, avoir de la trésorerie pour ses achats, devenir plus importante aux yeux des fournisseurs et obtenir un prix de gros.
• Se former, c’est pouvoir renforcer ses compétences. C’est aussi prendre conscience de ses droits et réagir en cas d’abus. C’est devenir une entrepreneure solide, une femme affirmée.
• Participer à un groupe, c’est pouvoir s’entraider, prendre confiance en soi, être plus fortes ensemble.
• Accéder à un équipement de cuisson ou d’éclairage moderne et efficace, c’est pouvoir vivre et travailler.
• Accéder à un travailleur social, c’est pouvoir sortir de l’isolement et de l’impuissance quand une difficulté supplémentaire surgit (violence conjugale, divorce, éducation, etc.).
• Accéder à une mutuelle de santé, c’est pouvoir se soigner avant que la situation ne s’aggrave.
• Accéder à des produits de santé menstruelle réutilisables, c’est pouvoir travailler sans devoir rentrer plus tôt.
• Être soutenue dans ses activités agricoles, c’est pouvoir réduire la pénibilité du travail, augmenter ses rendements et sa résilience aux changements climatiques.