Miapé Dignité Menstruelle
Miapé agit contre la précarité menstruelle en sensibilisant les communautés, en soutenant des entreprises sociales qui fabriquent des protections lavables, et en améliorant l’accès à l’eau et à des infrastructures sanitaires dans les écoles.
Favoriser l’accès à l’information et à des solutions simples
En Afrique subsaharienne, une fille sur dix manque l’école pendant ses règles. Manque de protections, sanitaires insuffisants, tabous persistants… Les menstruations deviennent un frein à l’éducation, à la santé et à l’autonomie économique. Alors qu’elles ne devraient jamais empêcher les femmes et les filles d’exercer pleinement leurs droits.
Pour répondre à cet enjeu, Entrepreneurs du Monde a lancé en 2024 le projet pilote Miapé Dignité Menstruelle au Togo et en Sierra Leone. L’action s’appuie sur trois leviers complémentaires :
- Renforcer les connaissances en santé menstruelle, sexuelle et reproductive.
- Soutenir la production locale de protections lavables, de qualité et accessibles, en accompagnant l’essor de deux entreprises sociales.
- Améliorer l’accès à l’eau et aux sanitaires dans les écoles, en partenariat avec Sèves et JAT.
Le projet est financé pendant trois ans par l’Agence Française de Développement.
Des inégalités de genre profondes
Au Togo comme en Sierra Leone, les normes sociales traditionnelles pèsent lourdement sur l’autonomie des femmes : accès limité à l’éducation, responsabilités domestiques accrues, faibles revenus, manque d’informations fiables sur la santé menstruelle.
La scolarité des filles est souvent mise en danger par la pauvreté, les mariages précoces, les grossesses non désirées et la précarité menstruelle. En Sierra Leone, 77 % des collégiennes n’ont pas accès à l’eau dans leur établissement. Et au Togo, 44 % des femmes n’avaient reçu aucune information sur les menstruations avant leurs premières règles.
À cela s’ajoutent les tabous, la honte, les croyances erronées… autant de freins qui isolent les femmes et les filles. Malgré ces défis, une dynamique positive émerge : ONG, acteurs locaux et institutions se mobilisent pour faire évoluer les pratiques et proposer des solutions durables.
Des objectifs ambitieux d’ici 3 ans
Les premières sensibilisations ont démarré en 2024 auprès des bénéficiaires d’Assilassimé Solidarité (Togo) et de Munafa (Sierra Leone).
-
36 000 personnes sensibilisées
-
2 entreprises sociales accompagnées
Avant, je ne savais pas comment parler des menstruations à mes enfants. Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir en parler et expliquer. Je leur offre une opportunité que je n’ai pas eue quand j’étais adolescente