YIKRI : Microfinance sociale au Burkina Faso
Pour les Burkinabè les plus pauvres, entreprendre est une nécessité vitale. Mais pour développer et pérenniser leur commerce, leur atelier ou leur champ, ils ont besoin d’être accompagnés. Or, actuellement, la pauvreté et l’insécurité alimentaire s’aggravent en raison de :
– la réduction de la production agricole (changements climatiques, inflation sur les intrants et fuite des villageois devant les djihadistes)
– l’inflation sur les produits alimentaires importés.
Une microfinance sociale pour les plus pauvres
Pour servir ces entrepreneurs en situation d’extrême pauvreté et sans accès aux services de microfinance classique, Entrepreneurs du Monde a créé YIKRI, une institution de microfinance sociale.
Avec des services adaptés (formation, conseil, épargne, microcrédit, appui social, micro-assurance santé), l’équipe de YIKRI accompagne ces micro-entrepreneurs jusqu’à la réussite et l’amélioration durable de leurs conditions de vie.
Chiffres clés 2024
30 659
entrepreneurs accompagnés
81 %
de femmes
50 %
d’emprunteurs en zone rurale
Et ça marche !
J’ai pu acheter 3 séchoirs, innover et embaucher !
J’ai perdu mes parents à l’âge de 13 ans. Mes 5 frères et sœurs et moi, nous avons été élevés par nos oncles. J’ai dû arrêter l’école à la fin du CM2 et apprendre la couture pour gagner ma vie. Pendant des années, mon activité de couturière a prospéré et avec mon frère, on a pu construire une petite maison pour vivre avec lui et deux de nos sœurs.
Mais ma vue s’est détériorée gravement et j’ai dû me reconvertir. Je me suis lancée dans la transformation de maïs en farine et en couscous. Je suis fière de faciliter la vie des mamans avec ces produits semi-préparés.
Pour développer ma production, j’ai rejoint YIKRI*. Je bénéficie régulièrement de crédits de plus de 100 000 FCFA (1 500€). Avant, je devais faire sécher mes produits à l’air libre. Grâce à l’appui de YIKRI, j’ai pu acheter 3 séchoirs. J’ai aussi embauché une personne. Aujourd’hui, j’assume sereinement les frais de vêtements, scolarité et fournitures de mes 4 enfants.
J’ai beaucoup aimé la formation sur la gestion de la concurrence et les 4P (Produit, Prix, Place, Publicité) et je vais atteindre de nouveaux sommets. Je vais déjà ouvrir une boutique pour présenter mon couscous et ma farine de maïs et d’y ajouter des produits innovants comme le pain de singe et le soubala.
Madame Boni