Donnons de la voix aux femmes qui entreprennent et à celles qui s’engagent à leurs côtés !
Depuis 26 ans, Entrepreneurs du Monde s’engage pour l’autonomisation des femmes en situation de précarité.
Qu’elles soient restauratrices, commerçantes, artisanes, agricultrices, l’entrepreneuriat est pour elles un levier d’émancipation et d’espoir.
Elles peuvent devenir des symboles de victoire si on les accompagne jusqu’au succès. C’est ce à quoi s’engagent au quotidien nos collègues sur le terrain, parmi lesquelles de nombreuses femmes déterminées.
En ce 8 mars, nous les mettons à l’honneur, elles et les entrepreneures qu’elles accompagnent. Découvrez le récit de ces femmes remarquables !
Win Myinte, bénéficiaire de SOO en Birmanie
J’ai quitté mon village pour aller travailler à Rangoon à 14 ans, dans une usine textile où on ne tolérait pas la moindre imperfection et où je ne gagnais qu’un salaire de misère.
Depuis quelques années, avec l’appui de SOO, je suis devenue une multi-entrepreneure avisée : je vends des produits d’épicerie, je suis aussi couturière et je vends du shampoing sur internet.
Mes 2 enfants ne manquent plus de rien, je peux même faire accueillir mon fils autiste dans un centre spécialisé où je m’engage désormais bénévolement.
Coumba SOW, travailleuse sociale chez FANSOTO, au Sénégal
Ici les femmes souffrent en silence. Même les plus entrepreneures ! Je leur propose un espace confidentiel pour exprimer ce qu’elles sont en train de vivre, puis pour les accompagner jusqu’à la résolution de leur problème.
J’entends souvent des témoignages de violences conjugales et de vulnérabilité extrême. Il y aussi beaucoup de femmes qui ont été mariées mais seulement selon le droit coutumier. Alors, quand elles sont abandonnées, elles n’ont pas de papier officiel de mariage, donc aucun recours.
Nous faisons beaucoup de sensibilisation sur l’importance des pièces d’état civil, la planification familiale, la prévention des violences faites aux femmes et de certaines maladies, et sur l’accès à une couverture maladie universelle.
Parfois, je trouve que c’est long de faire aboutir les démarches, mais je suis tenace et ça vaut le coup. Je suis tellement fière de soulager ces femmes.
Lire le témoignage intégral de Coumba
Hafissatou KIRAKOYA, chargée d’accompagnement chez EMERGENCE, au Burkina Faso
Ici, les femmes sont vulnérables. Elles sont mal considérées, surtout quand elles n’ont pas de travail. Or c’est justement très difficile de trouver un emploi. Alors, certaines font le ménage, la lessive et la cuisine, chez des particuliers ou des entreprises.
Elles sont invisibles, ne bénéficient d’aucun droit, d’aucune protection et sont souvent maltraitées. Elles travaillent 7 jours sur 7 et si elles s’absentent un jour pour maladie, elles sont menacées et parfois renvoyées.
Je suis fière de changer ça, chez EMERGENCE : nous faisons de ces femmes des professionnelles reconnues, embauchées et rémunérées sur la base d’un contrat juste.
D’abord, nous les formons au métier, aux normes d’hygiène et de sécurité, à la protection de leur santé et de l’environnement, mais aussi à un bon comportement au travail. Ensuite, nous signons un contrat entre elles, nous et un client-employeur que nous avons trouvé pour elles.
Alors, leur vie change !
Lire le témoignage intégral de Hafissatou