Journée Internationale des Droits des Femmes : Elles entreprennent, elles en parlent !

Journée Internationale des Droits des Femmes : Elles entreprennent, elles en parlent !

25 février 2021

Le 8 mars, c’est la Journée Internationale des Droits des Femmes. L’occasion de célébrer le droit pour toutes d’apprendre, d’entreprendre, de dégager un revenu et de se projeter dans l’avenir !

 

Dans les pays où nous agissons, les femmes ont moins accès que les hommes aux emplois salariés et sont donc plus touchées que les hommes par l’extrême précarité : elles représentent 70% des personnes vivant avec moins d’1 dollar par jour. Or, elles assument 80% de la charge des enfants et sont aussi légitimes pour contribuer à l’économie et à la société de leur pays. Il est donc vital qu’elles puissent gagner leur vie ET leur autonomie.
Nos actions répondent à cette nécessité d’empowerment et aujourd’hui, 85% de nos bénéficiaires sont des femmes.

Grâce à notre microfinance sociale innovante, les femmes peuvent entreprendre et lancer leur activité de cuisinière, d’agricultrice, de couturière, de vendeuse… et ainsi subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille !

Grâce à nos programmes énergie elles accèdent à des équipements de cuisson et d’éclairage qui changent leur quotidien.

 

Je soutiens l’entrepreneuriat des femmes

Elles en parlent !

Nos bénéficiaires, nos collègues mais aussi nos donateurs nous racontent comment l’entrepreneuriat a changé la vie de ces femmes :

Au Burkina Faso

bénéficiaire Salamata

SALAMATA BAGUA

L’entrepreneuriat me permet de prendre en charge ma famille et j’en suis fière !

 « Petite, je n’ai pas pu aller à l’école et j’ai donc dû commencer à vendre des galettes, des beignets et de l’igname bouilli dès mes 12 ans. J’ai été mariée 5 ans plus tard, et j’aidais mon mari dans sa plantation. Malheureusement, il est devenu paraplégique et je ne pouvais plus pratiquer cette activité seule. J’ai donc vendu de l’attiéké*, des fritures et du poisson. Ensuite, j’ai enchaîné différents travails comme la vente de sable, le lavage du linge… pour pouvoir survivre.

Puis j’ai rencontré l’équipe de Yikri et elle m’a aidée à entreprendre ! J’ai obtenu des prêts pour lancer mon restaurant : j’ai construit des locaux et acheté du matériel. Et j’ai participé aux formations pour bien gérer cette activité. J’ai grandement augmenté mes bénéfices et je peux scolariser mes enfants et mes petits-enfants.

J’ai envie de transmettre mes compétences et d’aider. C’est pourquoi je suis aussi la Vice-Présidente d’une association qui prône l’entraide mutuelle et le partage de connaissances, qui pour moi, sont des atouts importants ! »

*Attiéké : mets traditionnel à base de manioc.

claire lossiane

CLAIRE LOSSIANE – Directrice de YIKRI, institution de microfinance sociale créée et incubée par Entrepreneurs du Monde

Je suis heureuse d’aider de nombreuses femmes comme Salamata à entreprendre !

« Les femmes ont besoin de développer une activité économique pour prendre en charge la scolarité de leurs enfants, leur nourriture, leur habillement et renforcer leur rôle dans leur foyer.

J’ai travaillé dans d’autres structures de microfinance et je voyais bien qu’elles avaient besoin d’appui pour mieux aider leurs bénéficiaires. Alors, je suis très heureuse aujourd’hui de les soutenir désormais, au sein d’Entrepreneurs du Monde. Nous ne faisons pas que leur apporter des financements, des logiciels, des méthodologies : nous mettons l’accent sur la formation et c’est ça qui permet aux bénéficiaires de se prendre en charge véritablement. Nous avons également avec ATIA, une ONG française spécialisée en micro-assurance, créé une mutuelle de santé pour nos bénéficiaires, souvent acculées a puiser dans leur trésorerie quand un membre de la famille est malade. Désormais, l’accès au soins est possible et la prévention santé est renforcée au sein du programme ! »

 

Hélène Boulet-Supau

HELENE BOULET-SUPAU – Donatrice et entrepreneure

J’adore la vocation entrepreneuriale de l’ONG !

« Entrepreneurs du Monde finance des personnes qui prennent en charge leur vie, leurs moyens et leurs ressources, qui développent quelque chose. J’adore parce que ce n’est pas de l’assistanat ! Et puis, 85% des micro-entrepreneurs qu’elle accompagne sont des femmes et ça me parle à moi qui suis une femme entrepreneure !

Enfin,  je suis très intéressée aussi par l’aspect écologique de l’action : les lampes solaires et les réchauds de cuisson qu’Entrepreneurs du Monde diffuse ont un impact non seulement sur la santé et les conditions de vie des bénéficiaires, mais aussi sur notre environnement ! »

En Haïti

Mimose - Bénéficiaire

MIMOSE

Avec mes équipements de cuisson à gaz, je peux améliorer mes conditions de travail de restauratrice !

« J’ai 3 enfants et je viens moi-même d’une famille nombreuse de 6 frères et sœurs. Il était donc important pour moi d’avoir des enfants et de les guider vers une vie meilleure.

J’ai commencé à travailler très jeune et je suis allée à l’école jusqu’en classe de première. Pour vivre, je vendais des vêtements de seconde main. Puis, j’ai décidé de me lancer dans la restauration. Un agent de Palmis Enèji est venu me proposer de l’aide en m’équipant d’une table de cuisson à gaz. J’ai accepté sur le champ car j’ai toujours détesté utiliser le charbon de bois ! Je suis très contente de ma gazinière car la cuisine est beaucoup plus propre et les clients viennent plus nombreux. Cet équipement a donc un impact très positif sur mon restaurant. J’ai plus de clients et plus de revenus, mes enfants sont scolarisés et mon fils aîné est à l’université ! Maintenant, je compte rénover encore mon restaurant pour qu’il soit plus accueillant et chaleureux ! »

Raja - Daniele Marcovici

DANIELE KAPEL-MARCOVICI – PDG du Groupe RAJA et présidente de la Fondation Raja Danièle Marcovici, partenaire d’Entrepreneurs du Monde

Ce sont de vraies entrepreneures !

« Je suis une militante féministe depuis 40 ans. J’ai créé la Fondation RAJA-Danièle Marcovici dans la continuité de mon parcours personnel. Depuis près de 15 ans, elle apporte un soutien financier à des projets associatifs notamment pour la défense des droits des femmes et pour la protection de l’environnement.

Je suis particulièrement sensible à l’action d’Entrepreneurs du Monde que la Fondation soutient depuis 2013 pour permettre à des femmes vulnérables d’accéder à des solutions de cuisson propres, modernes et efficaces au Togo et en Haïti.

L’accompagnement apporté à ces femmes est global, il permet une augmentation de leurs revenus et une amélioration très concrète leurs conditions de vie. En Haïti, les foyers de cuisson bénéficient à des restauratrices de rue, qui font preuve d’une résilience et d’une détermination admirables pour mener leur activité. »

 

Au Sénégal

Blanche Katoussan bénéficiaire

BLANCHE KANTOUSSAN – Transformatrice de fruits

L’entrepreneuriat me permet d’assurer l’avenir de mes enfants et d’embaucher d’autres femmes ! 

« Avant de rejoindre FANSOTO, je n’arrivais pas à développer ma production car je n’avais pas de fonds de roulement suffisant pour acheter les fruits, quand ils étaient à leur meilleur prix. Puis, j’ai intégré FANSOTO en 2018. J’en suis à mon 6ème crédit et j’ai participé à plusieurs formations pour améliorer la production et la gestion de mon entreprise. J’ai acquis de nouveaux équipements pour améliorer la qualité et le conditionnement des produits et j’ai élargi mon réseau de distribution en Casamance et à Dakar.

Aujourd’hui, les revenus générés par mon entreprise me permettent de prendre en charge l’éducation et les soins de mes enfants. J’emploie quatre femmes en permanence et une dizaine d’employées saisonnières. Je suis sollicitée par des organismes d’appui au développement pour assurer la formation de leurs bénéficiaires sur la transformation des fruits locaux. Ces prestations me procurent des revenus complémentaires et j’aide à mon tour des femmes dans leurs projets ! »

Founé Seck

FOUNÉ  SECK – Responsable du nouveau programme Teranga

C’est très stimulant de mettre en place des actions qui vont améliorer durablement les conditions de vie des femmes et des jeunes !

« Je suis née et j’ai grandi au Sénégal jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat. Après avoir eu diverses expériences en France (enseignement, gestion de projet…), je suis rentrée au Sénégal. Je me suis toujours intéressée et investie parallèlement dans des associations d’appui au développement à titre bénévole et je voulais travailler un jour dans ce domaine.

Aujourd’hui  je suis heureuse de mettre mes compétences techniques et expériences professionnelles au service des femmes de Casamance, à travers TERANGA. Avec ce programme, nous offrons une formation professionnalisante aux femmes et aux jeunes de Casamance  pour les rendre capables de créer leur propre unité de transformation ou de renforcer leur employabilité. Nous venons aussi en appui technique aux structures de transformations de fruits déjà existantes… Comme disait Confucius : « Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours » et cette démarche Entrepreneurs du Monde l’illustre parfaitement. Il est très important pour moi de rejoindre une équipe qui travaille dans cette optique afin de relever ensemble les challenges. Participer au développement de ce programme est pour moi un grand honneur et une belle opportunité. »

MARIE THERESE AYCARD CABANEL, Présidente d’Ailancy et SEVERINE VAILLANT, Associée dirigeante du groupe Ailancy et DG Avanty, partenaires d’Entrepreneurs du Monde

Ailancy Mme Aycard Cabanel

Les femmes sont les premières à devoir s’autoriser à avoir de l’ambition

« En tant qu’entrepreneuse, je suis bien évidemment sensible à l’entrepreneuriat des femmes. Les statistiques le prouvent : les PME dirigées par des femmes sont plus performantes. Et pourtant… la proportion de femmes aux postes de direction reste insuffisante.

Les actions menées par Entrepreneurs du Monde donnent du sens et font écho avec nos convictions. Ailancy a choisi de participer au magnifique projet d’accompagnement de micro-entrepreneurs vulnérables au Sénégal, Fansoto. 99,5% des entrepreneurs sont des femmes ! »

C’est en soutenant les projets concrets et les femmes et les hommes qui les portent que l’on peut enclencher un cercle vertueux

« Je suis convaincue que, pour les femmes en particulier – qui peuvent ressentir le poids de codes issus de notre société patriarcale – l’entrepreneuriat est un moyen de s’épanouir professionnellement. Les premières années, un entrepreneur doit souvent être: développer, produire, réaliser, prévoir, anticiper, recruter… je pense que les femmes sont – en général – très bien armées pour vivre ça. »

Ailancy Mme Vaillant